Cher(e) Patient, Les hommes et les femmes ont un ressenti différent : - Les hommes ont plus volontiers envie de faire l’amour n’importe quand, lorsqu’ils sont excités, heureux, et même lorsqu’ils sont déprimés ou énervés. - Les femmes, elles, privilégient les rapports lorsqu’elles sont disponibles, détendues et épanouies. Les femmes ont tendance à faire aux hommes ce qu’elles aimeraient qu’on leur fasse, des caresses sur tout le corps. Leurs zones érogènes sont dispersées partout, les seins, les oreilles, les fesses… Chez les hommes, les zones les plus érogènes, sont les zones sexuelles, le pénis, les bourses, l’entrejambe… À chacun de guider l’autre sur sa carte du tendre. Le plaisir n'est pas quelque chose d'inné, il doit s'apprendre. Les femmes n'ont en général pas d'orgasme de manière spontané, c'est après plusieurs essais qu'elles finissent par comprendre comment leur corps fonctionne. Certaines femmes n'ont jamais eu d’orgasme, et c’est en général pus souvent lié à un blocage psychologique, le manque de lâcher-prise, qu’à un problème organique. Certaines femmes connaîtront leur premier orgasme à 30, 40, 50 ans, parfois à la ménopause, avec un amant de passage ou un nouveau compagnon. Pour les hommes, l’orgasme est automatique. L'orgasme féminin est plus complexe que l'orgasme masculin. Il existe 2 types d'orgasmes chez la femme : le clitoridien (que l'on obtient par stimulation du clitoris) et le vaginal (lors des rapports vaginaux) 80% des femmes connaissent l’orgasme clitoridien provoqué par des caresses au niveau du clitoris, avant, pendant ou après la pénétration. L’orgasme vaginal concerne 20 % des femmes seulement. Il s’obtient par une stimulation du vagin (au niveau du « point G » notamment) et d’une pénétration. Ce point se situe sur la face antérieure du vagin, très près de l’entrée, à 4 ou 5 cm au-dessus de la vulve (cela représente environ deux phalanges) en direction du ventre. Toutes les femmes ne sont pas sensibles à cette zone qui peut être juste agréable pour certaines. Le plaisir peut venir d’ailleurs : le noyau fibreux central du périnée (la région comprise entre le vagin et l’anus qui s’étend sur 3 à 4 cm de long), le fond du vagin, ou l’anus lui-même. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, l’orgasme vaginal (plus diffus et plus profond) n’est pas nécessairement meilleur que l’orgasme clitoridien qui peut s’étendre par vagues lui aussi. Beaucoup rêvent de jouir en même temps, c’est physiologiquement très difficile (l’homme jouit en moyenne quatre fois plus vite que la femme). Pourtant, c’est jouable si l’amant possède un bon self control, il peut alors se synchroniser sur sa partenaire et l’attendre (à condition qu’elle lui indique son état d’avancement…). Cela vient aussi avec le temps, avec la complicité, et la connaissance de l'autre. L’orgasme dépend de l’implication de chacun, c’est une partie intime qui se joue à deux et qui se réussit à deux. La position passive d’attente ne favorise pas l’envolée du plaisir pas davantage que les assauts brusques et directs. En ce qui concerne le désir, la libido, notez que certaines maladies et leurs traitements affectent le désir, de manière réversible si le médecin peut adapter la prescription en baissant les doses ou en changeant de famille de médicaments : hypotenseurs, neuroleptiques ou antidépresseurs (qui, de plus, retardent l’orgasme). L’alcool ou le tabac pris à dose excessive et régulière entraîne à la longue des modifications hormonales responsables d’une moindre sensibilité du clitoris et d’une baisse de lubrification avec une chute du désir. Déjà, parlez-en avec votre partenaire. Les femmes peuvent ressentir énormément de plaisir sans pour autant hurler comme on le voit dans les films pornos. Certaines femmes préfèrent profiter de leur orgasme en silence, souvent par pudeur. Si le problème vient du désir, souvenez-vous de ce que j'ai marqué au début de ma réponse : les femmes doivent être détendues pour pouvoir avoir un rapport sexuel. Dans le cas contraire, elles le font plus par sacrifice que par envie. C'est pourquoi je vous conseille de multiplier les occasions de se surprendre et de surprendre l’autre (dîners, escapades romantiques, tout ce qui recrée de la complicité…). Si la difficulté paraît insurmontable, mais qu’on doit le faire pour sauver son couple, alors il faut consulter un thérapeute. J'espère avoir répondu à vos interrogations et reste à votre disposition pour toute demande complémentaire. Bien cordialement, Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.

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