Bonjour, j'ai eu des problèmes de dysfonctionnement érectiles juste avant de passer à l'acte avec ma copine. C'était la première fois que nous le faisions ensemble. Je suis capable d'avoir des érections (relativement faibles) pendant les préliminaires, mais je fais un blocage pendant l'acte. De plus, je sais que je ne ressens pas beaucoup de désir alors qu'elle est très mignonne, et je l'aime beaucoup. Avec mon ex, j'avais eu les mêmes problèmes. Je me sens impuissant et incapable d'avoir un rapport normal.Je suis pourtant sportif et ne consomme pas d'alcool. J'ai cependant eu une addiction au PMO (peut-être comme tout le monde, je ne sais pas) depuis mes 14 ans. Je ne me suis pas masturbé depuis 2 semaines. Que puis-je faire?
patient
Cher(e) Patient, Tout homme est exposé à la panne sèche au cours de sa vie sexuelle. La pénétration devient impossible à cause d’une absence durable de rigidité de la verge. Avec l’âge et les maladies (diabète, maladies cardiovasculaires, certains traitements), cela peut s’accentuer et l’homme entre alors dans un cercle vicieux : « Ça ne marche pas, donc je crains l’échec, et quand j’ai peur de ne pas y arriver, ça ne marche plus ! ». Chez les hommes d'un certain âge, ces pannes sont aggravées par la tension, le tabac, les maladies cardio-vasculaires, le diabète etc... Chez l'homme jeune, comme vous, les causes les plus fréquentes de trouble de l'érection sont les causes psychogènes : - événements de vie, - angoisse de performance, - anxiété, dépression, - conflits conjugaux, - ignorance de la sexualité, contraintes religieuses, etc... En effet, l'érection est un mécanisme vasculaire, qui fait entrer en jeu un certain nombre de neuromédiateurs qui vont dilater les vaisseaux de la verge et relâcher les muscles qui bloquent le flux sanguin. Malheureusement, l'adrénaline et la noradrénaline, qui sont des neuromédiateurs qui sont sécrétés lors d'un stress, bloquent le mécanisme et empêchent l'érection. C'est pourquoi il faut impérativement vous détendre et essayer de ne pas vous focaliser sur l'acte sexuel car cela risque de vous angoisser encore plus. La bonne solution est de ne se pas donner d'objectif de performance, de remplacer l'acte pénétrant par des jeux et des préliminaires, quitte peut-être à reculer le moment du rapport lorsque vous vous en sentirez prêt au niveau émotionnel. Enfin, la pornographie à trop forte dose peut entrainer une addiction qui oblige à augmenter la fréquence et la teneur des images visualisées, entrainant une hypersécrétion de dopamine, une molécule qui active le plaisir sexuel. Si les pics de dopamine sont trop fréquents, le cerveau perd sa capacité à répondre aux signaux habituellement déclenchés lors d’une véritable relation sexuelle. C'est pourquoi vous n'avez plus envie de faire l'amour "en vrai". En revanche, sachez qu'une étude de 2014 montrait que la consommation occasionnelle de porno à deux, pouvait être stimulante et pimenter la vie sexuelle du couple. Diminuer la quantité de porno serait donc une très bonne chose, et il y a de fortes chances pour que tout rentre dans l'ordre. Le problème n'est pas de ne pas se masturber, mais de ne pas utiliser de support masturbatoire multimédia. L'idéal est de se masturber en utilisant ses pensées érotiques, son imagination et ses fantasmes. Si vous n'arrivez pas à dépasser votre difficulté et que celle-ci prend le pas sur tout le reste avec l'apparition d'autres dysfonctions (trouble du désir secondaire, évitement des rapports, trouble de l'éjaculation...) une sexothérapie lors de consultations chez un sexologue peut être bénéfique. Dans ce cas, vous pourrez si vous le souhaitez revenir vers moi afin que je vous conseille. Bien cordialement, Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.
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