Cher(e) Patient,

Certains hommes se plaignent désormais de leur libido et de leur manque de désir. Ce que l’on découvre souvent au fil des consultations, c’est qu’ils n’ont pas envie, car ils n’ont plus d’érection (ils souffrent en réalité d’impuissance).

Tout homme est exposé à la panne sèche au cours de sa vie sexuelle. La pénétration devient impossible à cause d’une absence durable de rigidité de la verge. Avec l’âge et les maladies (diabète, maladies cardiovasculaires, certains traitements), cela peut s’accentuer et l’homme entre alors dans un cercle vicieux : « Ça ne marche pas, donc je crains l’échec, et quand j’ai peur de ne pas y arriver, ça ne marche plus ! ».
Les dysfonctions érectiles touchent plus de 50% des hommes âgés de 40 à 70 ans et environ 70% des hommes âgés de 70 ans. 20% sont d'origine psychogène.

Un bilan médical peut être utile pour éliminer une cause organique. En effet, la dysfonction érectile est très souvent le premier signe d'une maladie cardio-vasculaire débutante. Consulter son médecin traitant afin qu'il vous fasse un bilan cardio-vasculaire permettra peut-être de retrouver une pathologie débutante (hypercholestérolémie, hypertension artérielle) qui, si elle est traitée, pourra faire rentrer dans l'ordre tout le reste…

Les vrais troubles du désir sont rares et surviennent essentiellement lors d’une chute hormonale ou d’un problème psychologique. Un dosage de la testostérone permet de faire le point.

Notez également que l'intensité du désir dépend grandement de la qualité de la relation de couple, de la santé physique, de l'état d'esprit ou encore des événements qui jalonnent la vie (deuil, travail, études, stress ..)

Si vous fumez, essayez de réduire les doses de tabac : la cigarette peut entrainer des difficultés d'érection ainsi qu'une chute du désir.

Enfin, 20% des causes de dysfonction érectile sont uniquement psychogènes. Dans ce cas on retrouvera souvent dans les mois précédent le début des troubles de l'érection un des éléments suivants :
- événements de vie (décès d'un proche, déménagement, promotion ou perte d'un travail etc...),
- angoisse de performance, d'être moins efficace, voire même d'échouer et de décevoir sa partenaire,
- anxiété, dépression,
- conflits conjugaux,
- etc...

L'érection est un mécanisme vasculaire, qui fait entrer en jeu un certain nombre de neuromédiateurs qui vont dilater les vaisseaux de la verge et relâcher les muscles qui bloquent le flux sanguin. Malheureusement, l'adrénaline et la noradrénaline, qui sont des neuromédiateurs qui sont sécrétés lors d'un stress, bloquent le mécanisme et empêchent l'érection.


En tous les cas, sachez qu'il n'y a pas de raison de céder à la pression sociale de la "normalité". Ce n'est pas parce que les magasines disent que les gens "normaux" baisent 3x par semaine que tout le monde doit baiser 3x par semaine... Peut-être qu'effectivement vous n'aimez pas ça, tout simplement. Et bien ne vous forcez pas :)
Cependant si cette situation créé réellement un sentiment de désespoir, vous pouvez toujours franchir le pas de consulter un sexologue.
On y va seul ou en couple, sachant qu’à deux c’est mieux. Environ deux tiers des sexologues sont des médecins (avec une majorité de généralistes, ou psychiatres, gynécologues, endocrinologues, urologues). Le tiers restant se compose de psychologues, thérapeutes, kinésithérapeutes, conseillers conjugaux, hypnothérapeutes. Il faut compter quelques séances à quelques mois de thérapie en fonction du problème.

Des adresses utiles :
- Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie :
http:/www.aius.fr/v2/data/annuaire/carte.asp
- Syndicat national des médecins sexologues : http:/www.snms.org.
- Société française de sexologie clinique : http:/www.sfscsexo.com

Si vous avez besoin d'autres conseils n'hésitez pas à revenir vers moi pour :
- Définir la sévérité et l'intensité : est-ce que cela empêche complètement la pénétration, orgasme possible ou non, cotation de la qualité de l’érection sur une échelle de 1 à 10 ?
- Le mode de début : brutal (événement déclenchant ?) ou progressif ?
- La durée d’évolution (depuis quand exactement avez-vous rencontré cette difficulté ?)
- Les circonstance de survenue : Constant (problème qui se manifeste à chaque rapport), variable (selon les partenaires, les activités -pénétration caresses fellation-)
- La masturbation est-elle possible ou non ?
- Les érections matinales sont-elles encore présentes ?
- Y a-t-il d'autres réactions sexuelles : douleurs, éjaculation, orgasme, désir sexuel etc ?

Bien cordialement,

Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.

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