Bonjour,
Depuis 1 voir plus mon fils de 16 mois se réveille plusieurs fois par nuits. Il cri, pleurs, chouine. Il sait chercher tétine et doudou dans le lit seul, ça ressemble plus à des terreurs nocturne (mais n'est ce pas trop tôt?). Il a également deja 18 dents et je lui donne du camilia avant de dormir pensant que s'était peut être cela mais sans succès. Il n'y a eu aucun changements et avons toujours les mêmes rituels .... il s'endort sans problème et les sieste nickel. Que puis je faire?
patient
Cher(e) Patient,
Les terreurs nocturnes arrivent toujours dans le premier tiers de la nuit, elles sont dues à un bref réveil lors de la phase de sommeil lent et profond. Generalement autour des 16/18 mois
Votre enfant crie, ne vous reconnaît pas, est agité, transpire, peut prononcer des paroles incohérentes… L’épisode, généralement unique, a un début très brutal et peut durer en général de 1 à 30 minutes. Il convient alors de rester près de lui et attendre qu’il se rendorme. Ces terreurs peuvent se transformer plus tard en somnambulisme.
Le somnambulisme est surtout fréquent entre 7 et 12 ans et disparaît après la puberté. Dans 60 à 80% des cas il existe des antécédents familiaux.
Les terreurs nocturnes peuvent survenir quand l’enfant est excessivement fatigué ou vit des changements dans son quotidien qui le rendent anxieux (séparation, déménagement, changement de garderie, etc.); ou cesse de faire des siestes ou quand ses habitudes de sommeil changent.
De plus, lorsqu’un enfant est malade ou qu’il fait de la fièvre, les terreurs nocturnes peuvent apparaître plus fréquemment.
Dans ces moments, l’enfant récupère de son manque de sommeil par une prolongation de la phase du sommeil profond, phase durant laquelle se manifestent les terreurs nocturnes. Ces crises surviennent généralement à la même période, de 60 à 90 minutes après que l’enfant s'est endormi.
Ce que vous pouvez faire
La nuit
* Quand votre enfant est victime d’une terreur nocturne, n’essayez pas de le réveiller, même s’il a l’air profondément bouleversé. Assurez-vous surtout qu’il est en sécurité dans son lit.
* Vous pouvez aussi tenter de le calmer en mettant votre main sur lui, en lui disant doucement « chut » et en le recouchant doucement. S’il se réveille vraiment, réconfortez-le et rassurez-le en lui disant que tout va bien, que vous êtes là et qu’il peut se rendormir.
* N’oubliez pas qu’il n’a pas de souvenir de cet événement. Si vous réagissez trop, il pourra avoir peur de votre réaction. Vous pouvez peut-être lui frotter le dos, chantonner doucement ou vous allonger près de lui quelques instants.
* S’il en a l’habitude, vous pouvez aussi le laisser s’endormir seul. Rester à ses côté pourrait lui laisser croire que quelque chose de grave ou d’important s’est passé.
Le lendemain et les jours suivants ( pour les enfants plus grands que le votre )
* Ne parlez pas de ce moment à votre enfant sauf s’il le fait lui-même, ce qui est peu probable dans le cas d’une terreur nocturne. Si vous lui en parlez, vous risquez de lui faire peur et il voudra peut-être éviter de se coucher le soir. Demandez-lui plutôt si tout va bien...
* Si votre enfant a cessé de faire des siestes, il pourrait être utile de les reprendre et d’en réduire la durée graduellement.
* Assurez-vous que la routine du coucher l’apaise. Évitez qu’il regarde la télé ou les écrans en général
Mettez aussi de côté les histoires terrifiantes (même le méchant loup peut faire peur).
* Il est aussi recommandé d’éviter les sports intenses, les repas lourds ainsi que les activités qui sollicitent trop l’imagination trop près de l’heure du coucher.
* Vous pouvez favoriser une atmosphère propice au calme en racontant une belle histoire, en lui faisant prendre un bain, en allumant une veilleuse, en lui chantant une chanson ou en lui parlant des événements agréables de la journée.
* Des exercices de respiration simples peuvent aussi être faits pour favoriser une meilleure détente.
Si ça arrive nuit après nuit…
Dans le cas où les terreurs se reproduisent toutes les nuits, et dans ce cas seulement, on conseille aux parents de réveiller leur enfant 30 minutes avant l’heure à laquelle la terreur nocturne se manifeste habituellement : cela, pour l’empêcher de se produire. Vous pouvez l’amener à la toilette ou lui donner à boire, avant de le laisser se rendormir par lui-même. On peut faire cela chaque soir pendant 1 semaine et voir ensuite si les manifestations cessent. Si la situation ne s’améliore pas, consultez un médecin.
Bien cordialement,
Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.
médecin