Cher(e) Patient, Le plaisir n'est pas quelque chose d'inné, il doit s'apprendre. Les femmes n'ont en général pas de plaisir de manière spontané, c'est après plusieurs essais qu'elles finissent par comprendre comment leur corps fonctionne. La douleur pendant les rapports ou dyspareunie peut avoir plusieurs origines. Il est nécessaire d'avoir un examen gynécologique associé éventuellement à des prélèvements et/ou une échographie pour s'assurer qu'il n'y ait pas de pathologie sous jacente. Les dyspareunies peuvent être superficielle (lors de la pénétration) ou profonde (lors du rapport profond). On dit qu’elles sont primaires si elles ont toujours été présentes, secondaires si elles sont apparues récemment. Donc avant toute chose, j’aurais besoin de savoir si ces douleurs existent depuis toujours ou non, quand sont-elles apparues, et enfin si elles sont présentes dès le début de la pénétration ou si vous les ressentez profondément ou superficiellement. Les causes primaires de dyspareunies sont principalement le vaginisme. Il s'agit de difficultés de pénétration qui peuvent exister chez les jeunes femmes qui ne supportent pas l’intromission du pénis à l’intérieur de leur vagin, on parle de vaginisme primaire. Il s’agit en réalité d’une contraction réflexe des muscles du périnée. Quelques séances chez le sexologue permettent de résoudre ce problème à l’aide d’exercices de contraction/relâchement des muscles autour du vagin. Les causes secondaires peuvent être de 3 types : - Concernant les douleurs lors de la pénétration (ou douleurs d'intromission), c’est souvent un défaut de lubrification qui peut l'expliquer. L'ajout de lubrifiant associé à de longs préliminaires permettent de voir disparaître celles-ci. Mais il peut également y avoir des causes hormonales (déficit en œstrogènes responsable de sécheresse vaginale ou d’atrophie vaginale), infectieuses (vulvovaginite, mycoses, HPV, HSV…), dermatologiques (lichen scléreux vulvaire, maladie de Bowen, lichen plan…), ou traumatiques (après un accouchement, épisiotomie….) - Il peut s'agir de douleurs de présence. - ou encore de douleurs liées à la pression du fond vaginal, et dans ce cas la certaines infection ou encore kystes, endométriose etc. peuvent l'expliquer. D'où l'intérêt d'un examen gynécologique. Le problème de ces douleurs, c'est qu'elles entrainent une anxiété anticipatoire (vous avez peur à l'idée d'avoir mal) ce qui va se traduire obligatoirement par un état plus tendu et donc... des douleurs ! Et une perte de confiance en soi et donc une diminution de la libido. Il est donc utile dans ce cas de figure d’avoir un avis gynécologique afin de régler le problème le plus tôt possible. Le traitement reposera alors sur la cause organique s'il y en a une. Et si celle ci ne suffit pas alors un travail avec un sexothérapeute doit être engagé. Une approche cognitivo-comportementale qui visera à replacer la douleur dans ses dimensions cognitive (quelles pensées modulent l’intensité de la douleur ?), émotionnelle (quels sentiments sont provoquées par la douleur ? Quels sentiments agissent sur la douleur ?) et comportementale (que faire pour atténuer et contrôler les sensations douloureuses). J’espère avoir répondu à votre question et reste à votre disposition si vous avez besoin de conseils plus précis. Bien cordialement, Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.
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