Cher(e) Patient, Il faut distinguer les douleurs lors des rapports, que l'on appelle dispareunies, et la contraction réflexe du périnée rendant impossible toute penetration, que l'on appelle vaginisme. Dans les cas de douleurs lors de la pénétration (qu'on appelle dyspareunies d'intromission), la penetration est possible mais douloureuse et donc désagréable, obligeant la femme à arrêter les rapports prématurément. Plusieurs causes peuvent être retrouvées dans ce type de douleur : - dans la plupart des cas, cela est dû à un défaut de lubrification. L'utilisation de lubrifiant ou de certaines crèmes permet alors de résoudre le problème. - dans d'autres cas, on peut retrouver certaines infections locales qui vont donner cette symptomatologie et qui sont facilement accessible à un traitement : mycose, vaginose, cystite etc... Le diagnostic et le traitement reposera sur votre gynécologue qui devra vous examiner, faire un prélèvement et vous prescrire le traitement adapté. - enfin, on retrouvera parfois une inflammation neurogène de la vulve, que l'on vestibulite et qui nécessite une prise en charge spécialisée. Dans le cas du vaginisme, le mécanisme est tout autre. Le vaginisme est une contraction automatique des muscles du périnée (c'est-à-dire des muscles entourant le vagin), rendant impossible toute pénétration, associé à un évitement sexuel et une dérobade face à toute tentative de pénétration, ce qui semble être votre cas. Le vaginisme est dit primaire si la pénétration s’est toujours avérée impossible ou difficile et représente la fréquence la plus importante de vaginisme. Il apparaît au début de la vie sexuelle de la femme. C'est le cas chez vous. Le vaginisme est dit secondaire s’il apparaît après une vie sexuelle satisfaisante et sans problèmes particuliers, généralement à la suite d’un traumatisme, d’un conflit ou d’un problème de santé… Il existe plusieurs degrés de vaginisme, et le vaginisme touche entre 5% et 15% des femmes. C'est donc une difficulté que l'on rencontre fréquemment. Le vaginisme est essentiellement d'ordre psychologique et est lié à une grande appréhension associé à une méconnaissance du fonctionnement de son corps d'un point de vue de la sexualité. Il y a un moyen de guérir le vaginisme; il s’agit simplement d’apprendre comment contrôler et relaxer les muscles qui se resserrent involontairement. Toutefois, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faudra faire des « exercices » pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Le temps requis pour obtenir des résultats dépend de votre persistance à faire les exercices, et du temps écoulé depuis les premières manifestations du vaginisme. Si vous le souhaitez, nous pouvons essayer de comprendre ensemble les causes de vos difficultés et tenter quelques exercices que je peux vous donner à faire chez vous. Si les résultats obtenus se montrent insuffisants, il faudra peut-être aller consulter un thérapeute. On y va seul ou en couple, sachant qu’à deux c’est mieux. Environ deux tiers des sexologues sont des médecins (avec une majorité de généralistes, ou psychiatres, gynécologues, endocrinologues, urologues et sages-femmes). Le tiers restant se compose de psychologues, thérapeutes, kinésithérapeutes, conseillers conjugaux, hypnothérapeutes. Il faut compter quelques séances à quelques mois de thérapie en fonction du problème. Des adresses utiles : - Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie : http://www.aius.fr/v2/data/annuaire/carte.asp - Syndicat national des médecins sexologues : http://www.snms.org. - Société française de sexologie clinique : http://www.sfscsexo.com Des informations sur le vaginisme : - Blog d'un sexologue : http://www.blogdunsexologue.com/vaginisme - Les clés de vénus : http://www.lesclesdevenus.org/ En espérant vous avoir aidé. Bien cordialement, Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.

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